Et c’est vrai que cette voie peut être très valorisante. Mais aujourd’hui, j’ai envie de parler d’une autre approche, un peu moins glamour en apparence, mais pourtant extrêmement stratégique : reprendre un commerce existant.
C’est un sujet que j’aborde souvent dans mon travail, et qui revient dans bien des conversations avec des gens qui rêvent de se lancer en affaires, mais qui n’ont pas nécessairement envie (ou les moyens) de tout construire de A à Z.
Et puis, ici au Québec, on parle de plus en plus de relève entrepreneuriale. Des milliers de propriétaires approchent de la retraite et cherchent à passer le flambeau. On ne parle pas de multinationales ou de grandes chaînes : ce sont souvent des entrepreneurs passionnés, qui ont bâti un commerce avec cœur, et qui espèrent trouver quelqu’un pour continuer l’histoire. Ce phénomène touche tous les secteurs : commerces de proximité, entreprises agricoles, services spécialisés, etc.
La reprise d’un commerce s’inscrit donc dans un contexte plus large : celui de la pérennité de nos entreprises locales, de la vitalité économique de nos régions, et d’un transfert de savoir-faire qui, trop souvent, est en danger de se perdre faute de repreneurs.
Alors aujourd’hui, j’ai envie de vous parler des avantages très concrets qu’on peut trouver dans la reprise d’un commerce existant — parce que, selon moi, c’est une voie à la fois humaine, intelligente et pleine d’opportunités.
L’un des plus grands défis quand on démarre une entreprise, c’est de se faire connaître. Faire entrer les premiers clients, bâtir une réputation, créer un lien de confiance… Ça peut prendre des années. Lorsqu’on reprend un commerce existant, on hérite d’une clientèle déjà bien en place.
Et ce n’est pas rien. Cette clientèle, elle connaît les produits, elle sait où aller, elle a déjà ses habitudes. On commence donc avec une base solide, ce qui permet de générer des revenus rapidement et de mieux planifier les actions à venir.
Contrairement à un projet démarré à partir de rien, reprendre un commerce nous donne accès à des chiffres réels et vérifiables : ventes, marges, dépenses, saisonnalité, etc. On peut analyser les états financiers, voir ce qui fonctionne, ce qui pourrait être amélioré. C’est une lecture beaucoup plus claire de la réalité du terrain, et ça aide énormément pour bâtir un plan d’affaires ou convaincre des partenaires financiers.
Reprendre un commerce, c’est aussi rencontrer une équipe qui connaît déjà le fonctionnement de l’entreprise. Habituellement, les employés sont là depuis plusieurs années et ont développé une expertise précieuse.
Ce savoir-faire devient un levier précieux pour assurer une transition en douceur et maintenir la qualité du service ou des produits.
Les relations avec les fournisseurs sont en place, les conditions sont souvent avantageuses, les processus logistiques sont rodés. C’est un réseau qui peut prendre beaucoup de temps à bâtir lorsqu’on part de zéro. En le reprenant, on peut le conserver, le faire évoluer ou le réorganiser selon nos besoins, mais on n’a pas à tout reconstruire.
J’aime beaucoup cette partie-là. Reprendre un commerce, c'est pas juste prendre possession d’un local, d’un inventaire : c’est aussi reprendre une histoire. Une entreprise a une image, une marque, une relation avec la communauté. Et cette notoriété peut devenir un véritable tremplin.
Un bon emplacement, c’est souvent ce qui fait (ou défait) le succès d’un commerce. En reprenant un local déjà établi, on sait déjà que l’emplacement fonctionne, qu’il y a du passage, de la visibilité, un bassin de clients autour.
Et en plus, on évite toutes les démarches liées à la recherche, la négociation de bail, les rénovations majeures… Encore une fois, le temps c'est de l'argent argent et de l’énergie qu’on peut investir ailleurs.
Créer une entreprise demande beaucoup de démarches : enregistrement, assurances, permis, normes de sécurité, site web, dépliant, permis etc. Reprendre une entreprise en règle permet souvent de repartir sur une base déjà conforme, même s’il faut évidemment tout vérifier.
Et dans le cadre de la relève entrepreneuriale au Québec, plusieurs ressources existent pour accompagner les repreneurs dans ce processus — que ce soit à travers des chambres de commerce, des organisation paragouvernementale, des SADC, ou même des programmes d’aide provinciaux.
Ce n’est pas parce qu’on ne l’a pas "créé" qu’on n’en devient pas l’âme. Bien au contraire. Une reprise réussie, c’est une fusion entre la solidité de l’existant et la vision du repreneur.
Et ça, c’est très puissant.
Je reviens à la notion de relève, parce que pour moi, c’est un vrai enjeu de société. Chaque fois qu’un commerce ferme faute de relève, c’est un morceau de tissu économique et social qui disparaît : une vitrine de moins dans une rue commerciale, une famille de plus sans repreneur, une expertise qui s’éteint.
En reprenant un commerce, on contribue à maintenir la vitalité de nos quartiers, de nos régions, de notre économie locale. On donne une suite à une histoire, mais on évite aussi que des années de travail tombent dans l’oubli.
Et ça, c’est profondément valorisant.
Je crois sincèrement que la reprise d’un commerce est une voie à considérer sérieusement pour toute personne qui souhaite se lancer en affaires. C’est une façon intelligente d’entrer dans le monde de l’entrepreneuriat, tout en réduisant les risques et en misant sur ce qui fonctionne déjà.
Mais surtout, c’est une démarche humaine, ancrée dans la réalité québécoise actuelle, et qui peut faire une vraie différence pour nos communautés.
Mais je ne veux pas peindre un portrait trop idyllique non plus. Reprendre un commerce existant, ce n’est pas acheter une machine bien huilée et partir les yeux fermés. Il y a un envers du décor, et il mérite d’être pris au sérieux.
Parfois, ce qu’on achète vient avec des habitudes enracinées, des façons de faire dépassées, une image figée dans le temps. On peut être tenté de tout changer rapidement, de vouloir mettre sa couleur partout, dès le jour un. Et c’est normal : c’est notre projet, notre vision. Mais attention…
L’erreur que je vois souvent, c’est de vouloir aller trop vite, sans prendre le temps de comprendre l’ADN du commerce, sans écouter les clients, ni consulter les employés en place. Or, c’est justement cet héritage-là qui fait la valeur de ce que vous reprenez.
Être repreneur, ce n’est pas simplement devenir propriétaire. C’est aussi être gardien d’une histoire, tout en étant visionnaire pour la suite. C’est un jeu d’équilibre subtil entre respect et innovation.
Alors si vous vous lancez — et je vous le souhaite sincèrement — soyez à la fois ambitieux et à l’écoute. Prenez le temps de comprendre ce que vous reprenez avant de vouloir le transformer. C’est souvent dans cette posture que naissent les plus belles réussites entrepreneuriales.
Acheter ou créer, une bonne question qui mérite réflexion. Il n'y a pas de bonne ou de mauvais réponse, se lancer en affaires ne veut pas dire se lancer dans le vide.
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